Le médecin philosophe

Aldous Huxley disait : « La médecine a fait tellement de progrès que plus personne n’est en bonne santé ». 

Une raison parmi tant d’autres : le médecin s’est progressivement éloigné du patient et sa nouvelle bible pour poser un diagnostic, c’est le bilan sanguin et radiologique

C’est juste regarder un écran de télévision avec une loupe. On n’en voit que les pixels. 

Un médecin, un soignant devrait être un humaniste-philosophe !

Il en existe encore, mais de moins en moins. 

L’Intelligence artificielle, bientôt le « robot à diagnostic » va petit à petit remplacer l’humain. Une machine, une prise de sang, un scanner et à la sortie l’ordonnance qui trop souvent profite à Big Pharma plus qu’au patient. 

Une médecine déshumanisée, une machine qui décide de votre avenir. Voilà vers où on s’en va.

Même le chirurgien opère de moins en moins. C’est la « machine », le « robot » qui le fera à sa place. Le chirurgien pourrait devenir juste un technicien

Oui, mais voilà. Le vieux médecin de village ou de campagne savait que les rapports humains, l’empathie, la conversation, la psychologie étaient et sont la courroie de transmission incontournable dans l’art de guérir

Il savait intuitivement que réussir à redonner la confiance en soi à son malade, plus que n’importe quel médicament était le nœud gordien, l’axe central de la relation praticien-patientCette confiance en soi retrouvée et c’est un véritable catalyseur de guérison qui s’installe

En Chine on dit : « une foi, une croyance en quoi que ce soi est beaucoup plus puissant que n’importe quel Yao, n’importe quel médicament ! » . 

Et quitte à décevoir les modernistes purs et durs, une machine ne pourra jamais remplacer le « praticien-philosophe ». 

Mais plus important encore. La médecine traditionnelle chinoise, comme vous le savez, est avant tout une médecine énergétiqueElle nous prouve depuis des millénaires que l’énergie est en amont de la matière.

Or une grande part de ce qu’on appelle énergie est représentée par notre mental et nos émotions. Cette médecine nous montre que 80% des pathologies que nous générons sont directement lié à la mauvaise gestion de nos émotions. Et qui plus est, d’un mois à l’autre, d’une journée à l’autre et même dans une même journée, nos paramètres biologiques peuvent changer au gré des hauts et des bas de nos états émotionnels

Qu’on le veuille ou non, une machine n’aura jamais d’empathie. Elle sera incapable d’appréhender et de « doser » les émotions d’un individu. 

Et comme son nom l’indique, l’intelligence artificielle ne restera qu’artificielle, qu’une pâle interprétation de la véritable nature humaine

Je suis d’un optimisme inconditionnel. 

Cette phase d’hyper-matérialité de la médecine n’aura qu’un temps. Tôt ou tard, il y aura un retournement de situation. Et le soignant retrouvera sa place qui lui est due : un lien entre le Ciel et son patient. Cela devrait être le Shaman de l’ancien temps capable de « ressentir » les énergies.

C’est Hippocrate qui disait qu’un bon médecin devait être avant tout un philosophe et que pour soigner un patient, il devait aimer son patient.

Comme je disais plus haut, la psychologie du patient doit être au centre de tout traitement. Mon parrain, grand professeur de chirurgie me disait : « Si tu veux voir si le médecin à qui tu as à faire est un bon médecin, vas chez lui et regardes sa bibliothèque ». 

In fine, on pourrait presque dire que ce courant de la matérialité poussé à l’extrême est un mal nécessaire pour la résurgence d’une véritable médecine humaniste, pour un profond réveil des consciences.

 

Jean PELISSIER

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